02/06/2020

À l'origine

Tout a commencé, le 28 janvier 2020, avec la lecture d’un article du New York Times intitulé « We Made the Coronavirus Epidemic”, où David Quammen  écrit : « Nous envahissons les forêts tropicales et les contrées sauvages, qui hébergent tant d’espèces animales et végétales, et parmi ces créatures, tant de virus inconnus.  Nous abattons les arbres, nous tuons les animaux ou nous les capturons pour les fourguer sur les marchés. Nous perturbons les écosystèmes et nous extirpons les virus de leurs hôtes habituels. Ils ont alors besoin d’un nouvel hôte, et souvent c’est nous ».

Le journaliste et écrivain scientifique cite le Pr. Peter Daszak, un zoologue et parasitologue, qui a créé à New York EcoHealth Alliance, un organisme de recherche dédié à l’étude des « connexions entre la santé des humains et la santé de la faune sauvage ». Une première recherche sur Internet m’indique que le Britannique a cosigné un rapport publié en 2015 sous l’égide de la Fondation Rockfeller et du magazine scientifique The Lancet, baptisé « Planet Health ».  Ce document souligne que les changements environnementaux globaux - le dérèglement climatique, la de?forestation, le changement d’usage des terres et la perte de biodiversite? - constituent une grave menace pour la sante? humaine, en provoquant des épidémies de nouvelles maladies infectieuses. Il propose d’adopter le concept de « sante? plane?taire », en constatant que la sante? humaine de?pend du bon fonctionnement des éco-syste?mes naturels. Ce fut ma première alerte.

Et puis, le 9 mars 2020, alors que le virus du COVID 19 a quitté son centre d’origine chinois pour gagner l’Europe, je tombe sur un article publié dans Les Jours, qui commence par ces mots : « Transmise de l’animal à l’humain, l’épidémie actuelle a des causes environnementales. Un scénario-catastrophe voué à se répéter ». C’est le premier papier français qui évoque l’hypothèse que « les causes de la crise du coronavirus sont écologiques », ainsi que l’affirme l’écologue Rodolphe Gozlan, de l’Institut de recherche et développement (IRD). Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), Fièvre hémorragique de Crimée-Congo, virus Ebola, fièvre de Lassa, coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV), Nipah, H1N1 (grippe aviaire), fièvre de la vallée du Rift, Zika, Chikungunya… Je découvre que toutes ces maladies sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmises par des animaux aux humains. Elles font partie des « nouvelles maladies émergentes », dont le nombre a littéralement explosé au cours des cinquante dernières années : alors que dans les années 1970, une nouvelle pathologie infectieuse était découverte tous les 10 à 15 ans, depuis les années 2000, le rythme s’est considérablement accéléré pour passer à au moins une émergence identifiée par an. Ces zoonoses figurent dans la liste « Blueprint des maladies prioritaires » établie par l’OMS en 2018, sur lesquelles l’institution internationale demande que les recherches soient concentrées, car elles présentent un risque pour la santé publique en raison de leur potentiel épidémique. « Les agents pathogènes responsables de ces maladies prioritaires sont portés par des chauve-souris, des mammifères, des moustiques, explique Rodolphe Gozlan. Ils sont liés à des systèmes naturels en équilibre. Si on perturbe ces équilibres, on augmente les contacts entre humains et animaux et donc les chances de transférer rapidement des pathogènes vers les humains ».

À ce stade de mon enquête, je me dis : saloperie d’animaux sauvages, y’a qu’à tous les exterminer ! Une préconisation reprise régulièrement par quelques politico-techniciens qui, par exemple, recommandent l’abattage massif des oies sauvages pour prévenir la grippe aviaire.

En fait, des centaines d’études, totalement inconnues du grand public et des politiques, montrent que c’est, au contraire, la destruction de la biodiversité qui engendre ces nouvelles maladies, ainsi que l’explique Serge Morand, un écologue et parasitologue du CNRS et du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), qui travaille à l’université de médecine vétérinaire et tropicale de Bangkok où il est basé : « Il y a dix ans déjà, les cartes du nombre d’épidémies déclarées par pays et le nombre d’oiseaux et de mammifères en danger d’extinction se superposaient parfaitement : ces émergences infectieuses ont lieu dans des pays où ont également lieu de graves crises de la biodiversité et tout pointe l’Asie du Sud-Est », déclare-t-il dans Les Jours.

Ce 12 mars 2020, je contacte par Skype Serge Morand qui vient de décrocher un contrat franco-chinois pour déterminer la « chaîne de causalité » qui a provoqué la pandémie de Covid 19. « Vous tombez bien, me dit,-il ça fait longtemps que j’attends qu’un réalisateur fasse ce que vous avez fait dans Le monde selon Monsanto, à savoir réunir dans un même film tous les scientifiques qui, comme moi, essaient de tirer la sonnette d’alarme, en montrant par leurs travaux qu’il y a un lien direct entre la crise de la biodiversité et la crise sanitaire. Ces chercheurs, issus de disciplines complémentaires – zoologues, écologues, infectiologues, géographes, anthropologues, épidémiologistes -  ont établi que la déforestation, la destruction des habitat naturels, l’intensification de l’agriculture et de l’élevage, l’urbanisation et la mondialisation des échanges sont à l’origine de ce que j’appelle une «  épidémie d’épidémies » de maladies infectieuses, mais aussi de maladies non transmissibles. Il est temps que les pouvoirs publics prennent connaissance de nos travaux pour pouvoir agir efficacement ! »

Le 13 mars, alors que la piste écologique pour expliquer l’émergence du COVID 19 n’est pas encore évoquée par les grands médias, je publie un Twitt lu par plus de 150 000 personnes - deux jours plus tard Matthieu Vidard y consacrera son « Virus au carré » sur France Inter.

Le 18 mars, c’est au tour du Guardian de publier un article suggérant que le Covid 19, qui a mis à genoux l’économie mondiale, n’est que la « partie émergée de l’iceberg » et que « l’épidémie de coronavirus pourrait être le début des pandémies de masse ».  Le journaliste scientifique John Vidal confirme les propos de Serge Morand : « Un nombre croissant de chercheurs pensent aujourd’hui que c’est la destruction de la biodiversité par l’humanité qui crée les conditions d’émergence de nouveaux virus tels que le COVID 19. Une nouvelle discipline, la santé planétaire, est en train de se constituer qui se concentre sur les connexions de plus en plus visibles entre le bien-être des humains, des autres organismes vivants et de l’ensemble des  écosystèmes ». Dans son papier très documenté, il cite plusieurs scientifiques que connaît bien Serge Morand, comme la Britannique Kate Jones, auteure d’une étude pionnière publiée dans Nature en 2008 : après avoir identifié 335 maladies qui sont apparues entre 1960 et 2004, dont 60% provenaient d’animaux, elle avance que « ces zoonoses sont dues aux changements environnementaux et aux comportements humains ». John Vidal cite aussi l’Américain Richard Ostfeld, auteur d’un article publié dans The Lancet en avril 2017, intitulé « Biodiversity Loss and the Ecology of Infectious Diseases” : « Il y a un malentendu partagé par de nombreux scientifiques et le public, à savoir que les écosystèmes naturels constituent une menace pour nous. Certes la nature peut être source de danger, mais le danger est encore plus grand quand les humains interfèrent ». Et de prendre l’exemple des chauve-souris qui constituent le réservoir des coronavirus ou du virus Ebola : « Elles deviennent un danger, quand nous détruisons leur habitat naturel ». L’article du Guardian convie aussi Stephen Morse, épidémiologiste à l’Université Columbia, qui a inventé l’expression « maladies émergentes » ou le virologue Brian Bird de l’Université de Californie qui dit que “nous vivons dans une ère d’émergence chronique » et appelle à un « changement de comportements » fondé sur une collaboration étroite avec les communautés locales, gardiennes de la biodiversité.

Tous ces scientifiques se revendiquent du concept « One World-One Health », ne? en 2004, lors du congre?s de la Socie?te? pour la conservation de la vie sauvage (Wildlife Conservation Society) qui après avoir été en sommeil, est aujourd’hui, soutenu par les grandes organisations onusiennes FAO, OMS, et OIE (Organisation mondiale de la santé animale), ainsi que par la Fondation Rockfeller et le magazine The Lancet, ou le GIEC et l’IPBES (La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). Fondé sur une approche interdisciplinaire des proble?mes de sante?, ce nouveau concept désormais baptisé « One Health » permet d’aborder de manie?re globale l’e?tiologie et la pre?vention des maladies infectieuses et chroniques non transmissibles, avec une conviction unanimement partagée : si la dégradation de la biosphère constitue une vraie menace globale, y compris sanitaire, alors la préservation de la biodiversité est le seul antidote.

Avec Serge Morand, nous avons contacté 25 scientifiques internationaux (sur une liste de 103), représentant les disciplines impliquées dans l’initiative « One Health ». Considérés comme les meilleurs de leur spécialité et originaires des cinq continents, ils ont répondu avec enthousiasme à notre projet de film et de livre. Voilà quelle a été la genèse du documentaire que vous contribuez à financer. Merci à vous.

Suivez La Fabrique des Pandémies sur Facebook !


[1] Suivront Libération (26 mars) et  Le Monde (4 avril) avec une interview de Serge Morand, Médiapart (6 avril). Soulignons que L’Express (30 mars) donne la parole à… Luc Ferry qui déclare : "Voir un lien entre la biodiversité et le Covid-19 relève du surréalisme" !


 

array(15) { ["id"]=> string(2) "83" ["valid"]=> string(1) "1" ["title"]=> string(12) "À l'origine" ["url"]=> string(11) "A-l-origine" ["category"]=> string(1) "3" ["webzine"]=> string(2) "20" ["date_create"]=> string(10) "1591048800" ["video"]=> string(0) "" ["photo"]=> string(29) "data/m2r/media/JY4A6907-1.jpg" ["head"]=> string(47) "

Des virus, des animaux, et des hommes

" ["text"]=> string(14091) "

Tout a commencé, le 28 janvier 2020, avec la lecture d’un article du New York Times intitulé « We Made the Coronavirus Epidemic”, où David Quammen  écrit : « Nous envahissons les forêts tropicales et les contrées sauvages, qui hébergent tant d’espèces animales et végétales, et parmi ces créatures, tant de virus inconnus.  Nous abattons les arbres, nous tuons les animaux ou nous les capturons pour les fourguer sur les marchés. Nous perturbons les écosystèmes et nous extirpons les virus de leurs hôtes habituels. Ils ont alors besoin d’un nouvel hôte, et souvent c’est nous ».

Le journaliste et écrivain scientifique cite le Pr. Peter Daszak, un zoologue et parasitologue, qui a créé à New York EcoHealth Alliance, un organisme de recherche dédié à l’étude des « connexions entre la santé des humains et la santé de la faune sauvage ». Une première recherche sur Internet m’indique que le Britannique a cosigné un rapport publié en 2015 sous l’égide de la Fondation Rockfeller et du magazine scientifique The Lancet, baptisé « Planet Health ».  Ce document souligne que les changements environnementaux globaux - le dérèglement climatique, la de?forestation, le changement d’usage des terres et la perte de biodiversite? - constituent une grave menace pour la sante? humaine, en provoquant des épidémies de nouvelles maladies infectieuses. Il propose d’adopter le concept de « sante? plane?taire », en constatant que la sante? humaine de?pend du bon fonctionnement des éco-syste?mes naturels. Ce fut ma première alerte.

Et puis, le 9 mars 2020, alors que le virus du COVID 19 a quitté son centre d’origine chinois pour gagner l’Europe, je tombe sur un article publié dans Les Jours, qui commence par ces mots : « Transmise de l’animal à l’humain, l’épidémie actuelle a des causes environnementales. Un scénario-catastrophe voué à se répéter ». C’est le premier papier français qui évoque l’hypothèse que « les causes de la crise du coronavirus sont écologiques », ainsi que l’affirme l’écologue Rodolphe Gozlan, de l’Institut de recherche et développement (IRD). Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), Fièvre hémorragique de Crimée-Congo, virus Ebola, fièvre de Lassa, coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (Mers-CoV), Nipah, H1N1 (grippe aviaire), fièvre de la vallée du Rift, Zika, Chikungunya… Je découvre que toutes ces maladies sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmises par des animaux aux humains. Elles font partie des « nouvelles maladies émergentes », dont le nombre a littéralement explosé au cours des cinquante dernières années : alors que dans les années 1970, une nouvelle pathologie infectieuse était découverte tous les 10 à 15 ans, depuis les années 2000, le rythme s’est considérablement accéléré pour passer à au moins une émergence identifiée par an. Ces zoonoses figurent dans la liste « Blueprint des maladies prioritaires » établie par l’OMS en 2018, sur lesquelles l’institution internationale demande que les recherches soient concentrées, car elles présentent un risque pour la santé publique en raison de leur potentiel épidémique. « Les agents pathogènes responsables de ces maladies prioritaires sont portés par des chauve-souris, des mammifères, des moustiques, explique Rodolphe Gozlan. Ils sont liés à des systèmes naturels en équilibre. Si on perturbe ces équilibres, on augmente les contacts entre humains et animaux et donc les chances de transférer rapidement des pathogènes vers les humains ».

À ce stade de mon enquête, je me dis : saloperie d’animaux sauvages, y’a qu’à tous les exterminer ! Une préconisation reprise régulièrement par quelques politico-techniciens qui, par exemple, recommandent l’abattage massif des oies sauvages pour prévenir la grippe aviaire.

En fait, des centaines d’études, totalement inconnues du grand public et des politiques, montrent que c’est, au contraire, la destruction de la biodiversité qui engendre ces nouvelles maladies, ainsi que l’explique Serge Morand, un écologue et parasitologue du CNRS et du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), qui travaille à l’université de médecine vétérinaire et tropicale de Bangkok où il est basé : « Il y a dix ans déjà, les cartes du nombre d’épidémies déclarées par pays et le nombre d’oiseaux et de mammifères en danger d’extinction se superposaient parfaitement : ces émergences infectieuses ont lieu dans des pays où ont également lieu de graves crises de la biodiversité et tout pointe l’Asie du Sud-Est », déclare-t-il dans Les Jours.

Ce 12 mars 2020, je contacte par Skype Serge Morand qui vient de décrocher un contrat franco-chinois pour déterminer la « chaîne de causalité » qui a provoqué la pandémie de Covid 19. « Vous tombez bien, me dit,-il ça fait longtemps que j’attends qu’un réalisateur fasse ce que vous avez fait dans Le monde selon Monsanto, à savoir réunir dans un même film tous les scientifiques qui, comme moi, essaient de tirer la sonnette d’alarme, en montrant par leurs travaux qu’il y a un lien direct entre la crise de la biodiversité et la crise sanitaire. Ces chercheurs, issus de disciplines complémentaires – zoologues, écologues, infectiologues, géographes, anthropologues, épidémiologistes -  ont établi que la déforestation, la destruction des habitat naturels, l’intensification de l’agriculture et de l’élevage, l’urbanisation et la mondialisation des échanges sont à l’origine de ce que j’appelle une «  épidémie d’épidémies » de maladies infectieuses, mais aussi de maladies non transmissibles. Il est temps que les pouvoirs publics prennent connaissance de nos travaux pour pouvoir agir efficacement ! »

Le 13 mars, alors que la piste écologique pour expliquer l’émergence du COVID 19 n’est pas encore évoquée par les grands médias, je publie un Twitt lu par plus de 150 000 personnes - deux jours plus tard Matthieu Vidard y consacrera son « Virus au carré » sur France Inter.

Le 18 mars, c’est au tour du Guardian de publier un article suggérant que le Covid 19, qui a mis à genoux l’économie mondiale, n’est que la « partie émergée de l’iceberg » et que « l’épidémie de coronavirus pourrait être le début des pandémies de masse ».  Le journaliste scientifique John Vidal confirme les propos de Serge Morand : « Un nombre croissant de chercheurs pensent aujourd’hui que c’est la destruction de la biodiversité par l’humanité qui crée les conditions d’émergence de nouveaux virus tels que le COVID 19. Une nouvelle discipline, la santé planétaire, est en train de se constituer qui se concentre sur les connexions de plus en plus visibles entre le bien-être des humains, des autres organismes vivants et de l’ensemble des  écosystèmes ». Dans son papier très documenté, il cite plusieurs scientifiques que connaît bien Serge Morand, comme la Britannique Kate Jones, auteure d’une étude pionnière publiée dans Nature en 2008 : après avoir identifié 335 maladies qui sont apparues entre 1960 et 2004, dont 60% provenaient d’animaux, elle avance que « ces zoonoses sont dues aux changements environnementaux et aux comportements humains ». John Vidal cite aussi l’Américain Richard Ostfeld, auteur d’un article publié dans The Lancet en avril 2017, intitulé « Biodiversity Loss and the Ecology of Infectious Diseases” : « Il y a un malentendu partagé par de nombreux scientifiques et le public, à savoir que les écosystèmes naturels constituent une menace pour nous. Certes la nature peut être source de danger, mais le danger est encore plus grand quand les humains interfèrent ». Et de prendre l’exemple des chauve-souris qui constituent le réservoir des coronavirus ou du virus Ebola : « Elles deviennent un danger, quand nous détruisons leur habitat naturel ». L’article du Guardian convie aussi Stephen Morse, épidémiologiste à l’Université Columbia, qui a inventé l’expression « maladies émergentes » ou le virologue Brian Bird de l’Université de Californie qui dit que “nous vivons dans une ère d’émergence chronique » et appelle à un « changement de comportements » fondé sur une collaboration étroite avec les communautés locales, gardiennes de la biodiversité.

Tous ces scientifiques se revendiquent du concept « One World-One Health », ne? en 2004, lors du congre?s de la Socie?te? pour la conservation de la vie sauvage (Wildlife Conservation Society) qui après avoir été en sommeil, est aujourd’hui, soutenu par les grandes organisations onusiennes FAO, OMS, et OIE (Organisation mondiale de la santé animale), ainsi que par la Fondation Rockfeller et le magazine The Lancet, ou le GIEC et l’IPBES (La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). Fondé sur une approche interdisciplinaire des proble?mes de sante?, ce nouveau concept désormais baptisé « One Health » permet d’aborder de manie?re globale l’e?tiologie et la pre?vention des maladies infectieuses et chroniques non transmissibles, avec une conviction unanimement partagée : si la dégradation de la biosphère constitue une vraie menace globale, y compris sanitaire, alors la préservation de la biodiversité est le seul antidote.

Avec Serge Morand, nous avons contacté 25 scientifiques internationaux (sur une liste de 103), représentant les disciplines impliquées dans l’initiative « One Health ». Considérés comme les meilleurs de leur spécialité et originaires des cinq continents, ils ont répondu avec enthousiasme à notre projet de film et de livre. Voilà quelle a été la genèse du documentaire que vous contribuez à financer. Merci à vous.

Suivez La Fabrique des Pandémies sur Facebook !


[1] Suivront Libération (26 mars) et  Le Monde (4 avril) avec une interview de Serge Morand, Médiapart (6 avril). Soulignons que L’Express (30 mars) donne la parole à… Luc Ferry qui déclare : "Voir un lien entre la biodiversité et le Covid-19 relève du surréalisme" !


 

" ["acvideo"]=> string(0) "" ["video2"]=> string(0) "" ["acvideo2"]=> string(0) "" ["creditphoto"]=> string(0) "" }

La Fabrique des Pandémies

Nouvelle Cordée

Qu'est-ce qu'on attends ?